Un chat malade cache ses douleurs, change subtilement de comportement et continue à ronronner même lorsqu’il ne va pas bien. Pourtant, certaines maladies des chats nécessitent une détection rapide pour éviter des complications parfois graves. Faisons le point sur les pathologies les plus fréquentes, le comportement du chat malade et les bons réflexes de prévention.
Nos matous cachent leurs maladies et parfois seuls les vétérinaires en repèrent les symptômes.
Les maladies les plus courantes chez les chats
Selon une étude de l’
Association Française des Vétérinaires, près d’un félin sur trois de plus de 10 ans souffre d’une maladie chronique non diagnostiquée, souvent par méconnaissance des signes d’alerte.
Alors, comment savoir si un chat est malade ? Voici les maladies les plus fréquentes, leurs symptômes et thérapies.
Les maladies infectieuses
Les maladies infectieuses sont provoquées par des virus ou des bactéries, et sont souvent contagieuses entre animaux.
- Le coryza, souvent appelé « rhume du chat » se manifeste par des éternuements, une toux, des écoulements nasaux ou oculaires et parfois une perte d’appétit. C’est une maladie respiratoire très courante et contagieuse, surtout dans les refuges ou les élevages.
- La leucose féline (FeLV) est un virus qui affaiblit considérablement le système immunitaire, le rendant plus vulnérable à d’autres infections. La contamination se fait par la salive ou les morsures.
- Le typhus félin, ou panleucopénie, est une autre maladie grave qui touche surtout les chatons non vaccinés. Elle provoque fièvre, vomissements, diarrhée sévère et fatigue intense.
- La chlamydiose, souvent appelée « maladie des yeux chats », entraîne des conjonctivites et des problèmes respiratoires chroniques.
- Le FIV (virus de l’immunodéficience féline), surnommé le « sida du chat », se transmet principalement par morsure. Il n’existe pas de vaccin, mais un animal porteur peut vivre longtemps s’il est bien suivi.
Bon à savoir : les
recommandations officielles de la WSAVA indiquent que les vaccins dits « essentiels », notamment contre le typhus et le coryza, permettent de réduire jusqu’à 95 % les formes graves de ces maladies.
Les maladies parasitaires
Les parasites sont un autre fléau, parfois invisibles à l’œil nu, mais redoutables pour la santé :
1. Les puces. En plus des démangeaisons, elles peuvent transmettre d’autres parasites comme le ténia et provoquer des allergies.
2. Les vers intestinaux. Ronds ou plats, les vers intestinaux peuvent causer des troubles digestifs, des vomissements ou une perte de poids.
3. La gale des oreilles. Aussi appelée « maladie des oreilles des chats ». Elle est provoquée par un acarien, cette maladie entraîne des secousses de tête et des démangeaisons intenses.
4. La teigne. Maladie de peau des chats, elle est responsable de pertes de poils en formes circulaires. Attention, il s’agit d’une maladie transmissible à l'homme !
Bon à savoir : d’après les informations publiées par l’
ANSES, les chats d’intérieur ne sont pas totalement protégés des parasites et plus de 60 % sont porteurs de parasites internes à un moment donné.
Les affections chroniques
L’une des principales causes de mortalité chez les chats âgés est l’insuffisance rénale chronique. Elle se traduit par une soif excessive, une perte d’appétit et une fatigue générale.
Les félins en surpoids sont surtout touchés par le diabète félin, dont les symptômes typiques sont une soif importante, des urines abondantes et une perte de poids malgré un appétit normal.
Lorsqu’un animal est anormalement maigre, qu’il est agité et a un poil terne, il est peut-être atteint d’hyperthyroïdie, une production excessive d’hormones thyroïdiennes.
Les autres troubles fréquents
En dehors des pathologies classiques, certains troubles dits « de confort » affectent aussi sa santé :
- Les allergies alimentaires peuvent provoquer des démangeaisons, des vomissements ou des diarrhées chroniques.
- L’obésité, qui touche environ 40 % des chats domestiques, augmente considérablement le risque de diabète, d’arthrose et de maladies cardiaques.
- Les troubles digestifs (ballonnements, constipation, sensibilité alimentaire) sont souvent liés à une mauvaise alimentation ou à un stress.
Voici un tableau récapitulatif des principales maladies du chat :
| Maladie |
Type |
Symptômes principaux |
Prévention / Gestion |
| Coryza |
Infectieuse (virus) |
Éternuements, toux, écoulements, perte d’appétit |
Vaccination |
| Leucose féline (FeLV) |
Infectieuse (virus) |
Affaiblissement immunitaire |
Vaccination (chats sortants) |
| Typhus félin |
Infectieuse (virus) |
Fièvre, vomissements, diarrhée sévère, fatigue |
Vaccination |
| Chlamydiose |
Infectieuse (bactérie) |
Conjonctivite, troubles respiratoires |
Hygiène, vaccination possible |
| FIV |
Infectieuse (virus) |
Immunodépression progressive |
Pas de vaccin, éviter les bagarres |
| Puces |
Parasites externes |
Démangeaisons, allergies, transmission du ténia |
Traitement antiparasitaire |
| Vers intestinaux |
Parasites internes |
Troubles digestifs, vomissements, amaigrissement |
Vermifuge régulier |
| Gale des oreilles |
Parasites |
Démangeaisons, secousses de tête |
Antiparasitaires adaptés |
| Teigne |
Champignon |
Plaques circulaires sans poils |
Hygiène, traitement antifongique |
| Insuffisance rénale |
Maladie chronique |
Soif accrue, fatigue, perte d’appétit |
Suivi vétérinaire, alimentation adaptée |
| Diabète félin |
Maladie chronique |
Soif, urines abondantes, perte de poids |
Contrôle du poids, suivi vétérinaire |
| Hyperthyroïdie |
Maladie chronique |
Amaigrissement, agitation, poil terne |
Traitement, surveillance |
| Allergies alimentaires |
Trouble divers |
Démangeaisons, vomissements, diarrhées |
Alimentation adaptée |
| Obésité |
Trouble divers |
Surpoids, risques d’arthrose/diabète |
Gestion du poids, alimentation |
| Troubles digestifs |
Trouble divers |
Constipation, diarrhée, ballonnements |
Alimentation adaptée, réduction du stress |
Protéger la santé du chat par la prévention et les soins
Mieux vaut prévenir que guérir ! Surtout chez un animal qui cache si bien ses problèmes de santé.
Les vaccins
Même s’il vit en appartement, votre compagnon doit être vacciné, car les virus peuvent se transmettre de l’extérieur via nos vêtements ou nos chaussures.
Les vaccins contre la leucose féline, le typhus et le coryza peuvent être commencés dès l’âge de 8 semaines pour les chatons. Généralement, le protocole de vaccination initiale consiste en deux injections espacées de 3 à 4 semaines, suivies de rappels réguliers pour assurer une protection continue.
Les traitements antipuces et vermifuges
Côté parasites, un traitement antipuces mensuel et un vermifuge tous les 3 à 6 mois restent la base de la prévention.
Les compléments alimentaires
Utilisé en complément d’un suivi vétérinaire, l'
huile de CBD pour chat peut aider certains animaux à mieux gérer le stress ou la douleur, et à booster leur immunité. Là encore, l’avis d’un professionnel reste indispensable pour garantir une utilisation adaptée et sûre.
Conclusion
Le bien-être de nos petits compagnons dépend étroitement de notre vigilance. Une simple observation quotidienne, associée à une bonne prévention, suffit souvent à éviter de gros soucis. Rappelez-vous qu'un félin qui mange bien, joue, dort sereinement et garde un beau pelage est un compagnon en pleine santé !
FAQ – Questions fréquentes
Comment savoir si mon chat a de la fièvre ?
S’il devient apathique, se cache ou mange moins, ce sont peut-être des signes de fièvre. Mais seule une prise de température rectale le confirmera. Au-delà de 39,2 °C, il faut consulter.
Comment savoir si mon chat est malade et quand consulter un vétérinaire ?
1/ S’il ne mange ni ne boit depuis plus de 24 heures; 2/ S’il vomit ou a la diarrhée depuis plus de deux jours; 3/S’il respire difficilement, boite brusquement ou présente une plaie ouverte, consultez sans tarder.
En cas de doute, un appel téléphonique à votre vétérinaire peut déjà orienter la conduite à tenir.
Pour en savoir plus consultez cet article : À quelle fréquence emmener son chat chez le vétérinaire?
Combien de temps mon chat peut-il rester sans manger ?
S’il n’avale rien depuis deux jours, c’est un signe sérieux. Une anorexie prolongée peut cacher un trouble hépatique, rénal ou infectieux. Consultez rapidement votre vétérinaire.
Contenu validé par le Docteur vétérinaire Paul Pfister, co-fondateur de LovaPets
Les informations et produits présentés sur ce site ne sont pas destinés à un usage médical. Demandez toujours conseil à un vétérinaire pour toute question relative à un problème de santé de votre animal.

Yann - Rédacteur en chef de LovaPets
Né en 1985 à Nice et passionné depuis toujours par le bien-être animal, Yann a grandi entouré de chiens et de chats. Lors de son séjour aux États-Unis dans les années 2010, il a été témoin de l’essor du CBD et de son utilisation croissante dans le domaine du bien-être, y compris pour les animaux. De retour en France, il décide de mettre cette expérience au service des propriétaires d’animaux en co-fondant LovaPets, avec pour mission de démocratiser et d’expliquer l’usage du CBD pour animaux. Depuis, il partage des articles clairs et accessibles sur les bienfaits, les précautions et l’utilisation responsable du CBD, contribuant à informer et accompagner les amoureux des animaux.